Passionnée par le métier de conservateur-restaurateur depuis mon enfance, j’exerce cette activité depuis plusieurs années dans le Nord de la Sarthe.
Présentation de l’activité
Titulaire depuis 2010 d’un diplôme agréé par le Ministère de la Culture, je suis habilitée à travailler pour les Musées et les Monuments Historiques.
Formation
Après l’obtention d’un baccalauréat L option arts plastiques, j’ai suivi des études d’histoire de l’art à l’université de Rennes 2 (Maîtrise d’Histoire de l’art) puis j’ai passé un DEA Musées et Patrimoine à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en 2004. Parallèlement à ce cursus universitaire, j’ai suivi des cours de dessin, de peinture et de copie aux cours du soir des Beaux-arts de Rennes puis à ceux de la ville de Paris. En 2004, j’ai intégré l’Ecole Supérieure d’Art d’Avignon (ESAA), département conservation-restauration des œuvres peintes, l’une des quatre formations reconnues par l’Etat. J’ai obtenu en 2010, un DNSEP mention conservation-restauration des œuvres peintes.
Régulièrement, je mets à jour mes connaissances en suivant des formations continues (vernis, nettoyage des peintures, applications pour la création de relevés graphiques et de constats d’état).
L’atelier
L’atelier est situé dans les Alpes Mancelles entre Beaumont sur Sarthe et Fresnay sur Sarthe. Il se compose d’une grande pièce haut de plafond permettant d’accueillir de grands formats. L’atelier est équipé d’un table chauffante basse pression pour les traitements de conservation-restauration du support. Je possède également une grande table de rentoilage (460 x 310 cm) démontable et transportable me permettant de travailler in situ. L’atelier est sécurisé par une alarme (norme APSAD 2).
Déontologie
Avant tout traitement de conservation-restauration, un constat d’état est établi et indique l’état de conservation dans lequel le tableau se trouve. Un diagnostic est posé puis un traitement adapté à l’oeuvre est proposé.
Le conservateur-restaurateur obéit aux règles professionnelles établies par l’ECCO (confédération européenne des organisations de conservateurs-restaurateurs) en 1993 :
- Lisibilité du traitement de conservation-restauration : notre intervention doit pouvoir se distinguer de l’original.
- Stabilité dans le temps des matériaux employés : nous employons des produits stables et réversibles.
- Réversibilité : notre intervention de restauration peut être retirée permettant de retrouver l’état antérieur de l’œuvre.
La conservation-restauration comprend trois phases d’activité :
- La conservation préventive : le conservateur-restaurateur intervient indirectement sur l’environnement et la matérialité de l’œuvre afin d’en retarder la détérioration et de prévenir des risques d’altération.
Exemples : stockage des œuvres, mise en place d’outils pour stabiliser un environnement dans lequel est placée l’œuvre, conseils apportés aux conservateurs et aux particuliers, transport, conditionnement. - La conservation curative : le conservateur-restaurateur intervient directement sur l’œuvre afin de la stabiliser et de retarder l’altération.
Exemples : refixage de la couche peinte, consolidation de déchirures, interventions fondamentales comme le rentoilage ou le doublage des supports toiles. - La restauration : le conservateur-restaurateur intervient sur l’image et l’aspect de l’œuvre
afin d’en faciliter la lecture tout en respectant, dans la mesure du possible, leur intégrité esthétique, historique et physique.
Exemples : décrassage et/ou allègement du vernis, retrait partiel ou total des surpeints, réintégration colorée des lacunes d’une image, vernissage.
Par ailleurs, le conservateur-restaurateur est amené à documenter son traitement de conservation-restauration par l’archivage d’images et de textes de toutes les opérations menées sur l’œuvre.